Bien-être animal

 Nous devons agir pour la cause animale. Nos petits compagnons ne sont ni des jouets, ni des marchandises. Des associations comme la SPA recensent encore de nos jours des centaines d'animaux abandonnés et qui cherchent un refuge. Sans compter les nombreux cas d'animaux exotiques relâchés par leur propriétaire et qui envahissent aujourd'hui nos faunes et flores comme la tortue de Floride.  Nous ne pouvons pas rester impassibles et il faut que ces compagnons qui nous apportent tant d'amour puissent être traités comme il se doit et adoptés dans les meilleures conditions auprès de professionnels qui connaissent leurs qualités mais aussi leur contraintes.

Interdiction de vente des vertébrés en animalerie

Pour cela nous proposons l'interdiction de la vente de vertébrés en animalerie pour la confier uniquement à des éleveurs professionnels.
Constat :

 Le 1er janvier 2024, la vente de chats et de chiens en animalerie sera interdite en France.1 Néanmoins, la vente de petits mammifères, oiseaux d’ornements, poissons et autres NACs reste autorisée.2 C’est celle-ci qui est actuellement majoritaire.
 Or, leurs conditions de vie sont déplorables et absolument inadaptées au bien-être animal. Les animaux exposés à la vente sont retenus en trop grand nombre dans des espaces trop exigus, non aérés, sans sorties, souvent sans cachettes. Les problématiques engendrées sont alors multiples, développement de troubles du comportement, transmission de maladies, reproduction non encadrée, consanguinité…3 Et c’est sans compter les usines-élevages, d’où ces animaux qui sont forcés de se reproduire à grande vitesse pour satisfaire ce marché en pleine expansion (+48% en dix ans).4
 De plus, présenter ces animaux dans des magasins comme de simples biens consommables est une incitation à l’achat d’impulsion. Ces animaux se retrouvent ensuite bien souvent délaissés ou abandonnés rapidement. C’est le cas pour 100 000 d’entre-eux chaque année en France.5
 Il est donc nécessaire et urgent de mettre fin à cette pratique d’un autre temps dans un pays où l’animal est considéré depuis 2015 comme un “être doté de sensibilité” et non plus comme un bien meuble.

Problématique :

Comment retrouver une réelle valorisation de ces bouteilles et une système de distribution moins polluant ?

Solution proposée :

 Étendre la loi à tous les vertébrés en échelonnant selon les espèces pour permettre au marché de s’adapter sans heurt. Par exemple, interdiction de vente des petits mammifères au 1er janvier 2024, des reptiles et oiseaux au 1er janvier 2026 et des poissons au 1er janvier 2028.

Modalités d'application :

 Il est probable que les animaleries ne soient que très peu impactées économiquement. La plupart d’entre elles sont des “jardineries-animaleries” dont le rayon animalerie représente environ 20% du chiffre d’affaire et au sein même de ce rayon, la vente d’animaux concerne seulement 20% de l’activité commerciale, le reste provenant de la vente de nourriture et d’accessoires soit seulement 4% de leurs ventes.6 Ce secteur étant en plein essor depuis le premier confinement7 (entre 2019 et 2021 les ventes en jardinerie ont fait un bond de 40%), il ne sera donc vraisemblablement pas nécessaire de créer une aide à la reconversion pour les vendeurs qui pourront être réemployés en interne.

 Les détracteurs parlent cependant de 30.000 emplois perdus par l’arrêt de la seule vente de chiens et de chats. Ce sont les mêmes qui comptabilisent seulement 4.000 ventes par an. Il est clair que ce secteur n'emploie donc pas plusieurs dizaines de milliers de personnes ( dans le cas de la vente de chiens et chats en animalerie uniquement).
 De plus, si l’achat d’un chien ou d’un chat en animalerie revient à plusieurs centaines d’euros, et parvient à réfréner la majorité des achats d’impulsion, il est possible d’acquérir un rongeur pour une vingtaine d’euros, à peine le prix d’un t-shirt … D’où la nécessité de laisser aux éleveurs la tâche de vendre leurs animaux à des acquéreurs réfléchis et éclairés. Quant à l’acheteur, ainsi obligé de se rendre chez un éleveur spécialisé, il serait contraint de réfléchir avant de s’engager à adopter un animal de compagnie.
 En effet, un autre effet du post-confinement est le “boom” de l'abandon des NACs notamment les rongeurs, de 82% entre 2019 et 2021.8 Ces mêmes rongeurs se vendent comme de simples biens consommables dans les “jardineries-animaleries”.
 Ainsi à terme, cette mesure pourrait être bénéfique aux élevages familiaux et aux TPME qui pourraient alors fleurir dans les territoires ruraux et périurbains puisque désormais plus éclipsés par ces géants de la vente d’animaux vers qui, se tourne généralement le consommateur. Cette mesure serait alors gagnante pour le bien-être animal, l’économie locale avec l’ouverture d’un nouveau marché, et le “consommateur”, le propriétaire d’animal de compagnie qui serait mieux informé et pourrait avoir un “produit de meilleure qualité” : autrement dit, un petit compagnon en pleine forme. Les animaleries ne devraient pas ressentir une baisse de fréquentation notable ou préjudiciable dûe à cette mesure. Quant aux refuges animaliers qui sont saturés et manquent de moyens financiers, ils se verraient de ce fait moins sollicités et pourraient être désengorgés par une augmentation des adoptions.


1Loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, 2021, Source gouvernementale [consulté le 25 avril 2022]
2Les animaleries ne pourront bientôt plus vendre de chiens et chats, 2021, Le Figaro [consulté le 25 avril 2022]
3L’horreur d’un élevage de rongeurs fournissant des animaleries, 2018, 30 millions d’amis [consulté le 25 avril 2022]
4Reconversion professionnelle : le marché de l’animalerie, un marché très prometteur, Kossa J., Tout la franchise [consulté le 25 avril 2022]
5Abandons d’animaux : les Français “champions” d’Europe, vraiment ?, Alexandre V. & Piquet C., 2019, Le Parisien [consulté le 25 avril 2022]
6Les animaleries déplorent l’interdiction de ventes de chats et de chiens, Barbot L., 2021, Les Échos [consulté le 25 avril 2022]
7Le marché du jardinage a bondi de 40% sur les quatre premiers mois, 2021, JAF-info [consulté le 25 avril 2022]
8Triste nouveau record national, plus de 16 000 abandons d’animaux cet été, Vaurillon J., 2021, Midi Libre [consulté le 25 avril 2022]